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LAUDATO SI
Une Encyclique multi faces

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française


Préambule ?
Le 28 avril 2015 eut lieu une Conférence au Vatican pour « Protéger la terre, dignifier l’humanité ». Elle avait pour objectif d’élever le débat sur les dimensions morales pour protéger l’environnement et de construire « un mouvement mondial de toutes les religions, concernant le développement durable et le changement climatique » en présence de Ban Ki-moon. Il semble que, dès le début, le Vatican vise à structurer les autorités politiques et économiques dans le monde pour créer un gouvernement mondial centralisé, dans la prochaine COP 21, en décembre prochain.
Il est significatif de préciser dès le début, que l’écologiste Schellnhubert qui vient d’être nommé, à l’Académie pontificale des sciences, principal conseiller, est partisan de la dépopulation massive de la planète et fait partie du club de Rome qui milite pour la dépopulation.

La visée de l’encyclique :

Le cardinal Turkson, qui aida à la rédaction de l’encyclique bergolienne, avait publié en octobre 2011, un document intitulé « Vers une réforme des systèmes monétaires et financiers internationaux dans le cadre d’une autorité publique mondiale », ce qui représente le panneau économique du diptyque ; Benoît XVI, dans son encyclique « Caritas in Veritate » avait appelé à « une autorité politique mondiale », l’autre panneau du diptyque. Et la ligne remonte à travers les papes postconciliaires et même plus haut…
Tout est calculé, rien n’est dit au hasard, comme dans cette fameuse Conférence de Ratisbonne et sa citation intentionnellement blasphématoire contre l’Islam, qui servait en réalité les demandes de George W. Bush, cherchant à unifier le monde chrétien pour déraciner « l’axe du mal », qui est l’Islam, tel que l’avait qualifié le Conseil Œcuménique des Eglises, en janvier 2001, en accordant la réalisation de cette rage dévastatrice aux Etats-Unis, qui cherchaient à dominer les ressources pétrolières.
Que ce soit l’axe du mal, ou autre appellation, l’Eglise a toujours imposé à ses adeptes, que : l’Islam est une fausse religion révélée par le faux prophète Mahomet. Ses disciples sont appelés musulmans et suivent un livre appelé le Coran. Les musulmans rejettent la Trinité et la Divinité du Christ. Selon l'enseignement catholique, l’Islam est une abomination et une secte diabolique (c.-à-d. une secte qui vient du diable). Les musulmans sont des non-croyants (des infidèles) qui ont besoin d'être convertis pour le salut. Le pape Eugène IV, Concile de Bâle ; 1434 : « … puisqu’il faut espérer que … viendra la conversion à la foi catholique de la plupart de ceux qui appartiennent à la secte impie [abominable] de Mahomet. » Pape Calixte III ; 1455 : « Je m'engage à ... exalter la vraie Foi, et extirper d’Orient la secte diabolique [Islam] de l’infidèle et réprouvé Mahomet. » (cf. Les conciles œcuméniques).
C’est pourquoi François dit ici : « Etant donné la fragilité des instances locales, des accords internationaux sont urgents, qui soient respectés pour intervenir de manière efficace (…) il manque des cadres régulateurs généraux qui imposent des obligations » (§173), puis cite Benoît XVI disant « …il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon prédécesseur [saint] Jean XXIII » (§ 175). « L’humanité a besoin de changer », reprend François (§ 202) ; « un effort de sensibilisation de la population incombe à la politique et aux diverses associations. A l’Eglise également. Toutes les communautés chrétiennes ont un rôle important à jouer dans cette éducation » (§ 214).

La politique guerrière étasunienne :

En citant tous les dégâts que subit la Terre par la consommation débridée, dans ses menus détails, il est étonnant de voir ce silence de plomb à l’égard des désastres commis par la politique guerrière étasunienne et ses alliés ! Comment le pape qui se veut l’écologue de la Terre, n’a-t-il pas dénoncé les Etats-Unis qui ont été en guerre 222 ans des 239 années de leur existence ? Ils ont été en guerre 93 % du temps depuis leur création en 1776 (infoswars.com) ?! Ils ne sont jamais restés une décennie sans être en guerre. Toutes les opérations militaires qui ont été lancées depuis la fin de la seconde guerre mondiale l’ont été par ces Etats-Unis, et toutes ces armes chimiques, bactériologiques, biologiques, missiles DIME, qui créent toutes des dommages extrêmes et incroyables sur la matière vivante : Rien. Leurs dépenses militaires dépassent de loin celles de toutes les autres nations du monde mises ensembles. Ces millions de milliards de dollars, qui servirent à détruire foncièrement l’écologie de la Terre, surtout des pays musulmans, que ne les a-t-il pas mentionné ? Ces sommes fantastiques n’auraient-ils pas mieux servis à éradiquer la pauvreté, dont le terme jalonne cette encyclique 63 fois ?!
Aucune accusation, aussi, contre l’avidité avec laquelle leurs savants travaillent pour dominer les phénomènes naturels, la construction d’une grille de contrôle mondial, constituée d’une série de manipulations de l’ionosphère, la création de couches qui dissimulent des caractéristiques particulières, des micro-ondes, l’emploi de poussière intelligente, la création et la destruction des brouillards et des nuages, la stimulation des pluies, la désertification de vastes zones, les traînées chimiques ou chemtrails qui parcourent les cieux qui sont toutes, en fait, des opérations de géo-ingénierie clandestines, pour dominer les phénomènes naturels et utiliser ce pouvoir comme arme pour contrôler d’autres pays ! Silence papal.
Nul n’ignore à quel point cette politique guerrière américaine a formé le Terrorisme, ni à quel point l’Occident, qui se plie à son vouloir, sont tous deux responsables de l’émergence de l’EI, et pourtant c’est l’Islam qui en est accusé et paye la facture. Par contre, une étude alarmante, fort critiquée, qui annonce : « la sixième grande extinction de masse […] dit que les humains feront probablement partie des espèces qui disparaîtront », coïncide bien avec la parution de l’encyclique, lui sert de soutient, et l’idée parsème de le texte !
L’auteur de l’encyclique a énuméré en détails languissants, tous les maux de la terre causés par la surconsommation, à part les désastres guerriers, il ne leur a consacré que le § 57, poético-anodin ! De tous les massacres perpétrés par l’Occident raciste, durant deux millénaires presque, que ce soit pour éradiquer l’Islam ou des autochtones, il ne cite ou déplore que « l’extermination de millions de personnes » par les nazis (§ 104), allusion faite aux juifs, sans mentionner le fameux chiffre ostentatoire de six millions, qui commença avec un million et demi.

Une encyclique foncièrement missionnaire :

Le principal thème de l’encyclique est l’évangélisation. Elle se déroule grâce aux principaux dogmes formés par l’Eglise à travers les papes et les Conciles : la déification de Jésus ; la Trinité ; l’Eucharistie ; Marie, bien qu’elle ne soit presque pas citée dans les évangiles, Paul ne parle pratiquement pas d’elle, les protestants ne croient pas en elle, et pourtant elle devient la reine de toute la créature ; puis saint Joseph, de résidant à l’ombre il devient protecteur et gardien de l’Eglise Universelle !
Le dialogue, mot-clé dans le parcourt de l’évangélisation, est cité plus de 20 fois et devient un instrument de travail au chapitre V. Du début jusqu’à la fin, l’encyclique se veut évangélisatrice, invite à prendre le chemin de la conversion, accompagné des grands missionnaires, à commencer par François d’Assise, et enfin, le pape reprend les thèmes de Benoît XVI pour dire combien l’Eglise catholique fait « la synthèse entre foi et raison » (§ 63) !!
Quelques citations-clé : « l’aboutissement de la marche de l’univers (…) qui a été atteinte par le Christ ressuscité, axe de la maturation universelle … » (§ 83) ; « Pour la compréhension chrétienne de la réalité, le destin de toute la création passe par le martyre du Christ » (§ 99) ; « l’Eucharistie, cet acte d’amour, célébré sur l’autel du monde », « ce monde que Dieu nous a confié » (§ 236). Le clou ou la cerise de cette évangélisation : obtenir au nom de la religion, la mobilisation des 1.2 milliards de catholiques en faveur de la décroissance.

Style et texte de l’encyclique :

Composée de 192 pages, de VI chapitres et 246 paragraphes, l’encyclique est garnie de 172 citations bien référenciées, toutes tirées des textes ecclésiastiques, à part deux : une se veut d’un soufi drôlement cité au bas de la page, l’autre, sans mentionner son auteur et qui représente la citation-clé ou le leitmotiv de l’encyclique, une merveilleuse formule reprise de Gorbatchev : « la maison commune », comme le signale Edgar Morin in la Croix, le 21.6.2015 ! D’ailleurs ce n’est point la seule idée reprise sans mentionner la référence, puisque le texte est animé d’idées qui reviennent à l’Islam, à ne citer que la transcendance de Dieu, l’Islam étant la seule religion qui insiste et vit cette Transcendance absolu du Créateur.
Le pape s’efforce de trouver un terrain commun avec ceux qu’il nomme « les non-croyants », les autres religions, en vue de larges accords permettant la réalisation de ce projet. Dès le § 3, le pape dit : « je me propose spécialement d’entrer en dialogue avec tous au sujet de « notre maison commune (…) à chaque personne qui habite cette terre ». Et pourtant, lorsqu’on a l’intention, pour ne pas la prétention, de s’adresser à chaque personne qui habite cette terre, on ne prend ni racisme ni primauté comme moyen d’expression ou comme bagage.
Quelques petites contradictions à signaler : le pape dit au § 13, le Créateur « ne se repent pas de nous avoir créé », contrairement à ce que dit la Genèse, puis la cite correctement au § 71 : « Dieu s’est repentit d’avoir fait l’homme sur la terre » (6 :6). Au § 76 il parle d’un « père créateur et unique maître du monde », ce qui se contredit avec la double-nature que l’Eglise a imposée à Jésus à travers ses Conciles.
Un texte destiné « à tous » comme dit le pape, au-delà des catholiques, se doit d’être empreint de courtoisie et/ou de modestie. Il suffit de lire et de voir répétées des expressions telles : « nous les croyants » (§ 64), « nous les chrétiens », « ce monde que Dieu nous a confié » (§ 242), « prendre en charge cette maison qui nous a été confiée » ou « nous nous unissons pour prendre en charge cette mission qui nous a été confiée » (§ 244) pour fuir un racisme et un égoïsme révoltants et tenaces.
Puis, une finale qui fait honte non seulement aux rédacteurs de ce texte, mais qui rebute toute personne qui connait un peu l’histoire du monde et des religions : « Nous voyageons vers le Sabbat de l’éternité, vers la nouvelle Jérusalem céleste » (§ 243). Ce n’est plus donc le monde qui se christianise, selon le décret de Vatican II, mais l’Eglise qui se judaïse…
Un mot pour terminer au père Bergolio : Toute ces Croisades menées contre l’Islam, au nom du gentil petit Jésus, ne sauront déraciner l’Islam qu’Allah A Promis de préserver jusqu’à la fin des temps. Et quelles que soient les orientations de cette encyclique qui se dit écologique, ce n’est pas la première fois qu’une cape religieuse couvre la nudité des intérêts économiques et politiques d’un Occident raciste ou qu’une expédition de voleurs devienne un acte de bravoure !

Zeinab Abdelaziz
Le mercredi 24 juin 2015
 

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