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Connivence Vatican-Matignon !

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française

 
Le samedi 10 octobre 2009, M. François Fillon a été reçu par le pape Benoît XVI, et les deux entretinrent des rapports bilatéraux, sur des sujets internationaux, dans un tête-à-tête de vingt minutes, généralement accordé aux Chefs d'Etats.

De sa part, le Vatican affirme son intention de poursuivre sur "la bonne voie du dialogue et de la collaboration entre Paris et le Vatican", et les deux interlocuteurs abordèrent les questions internationales, à savoir : la situation au Proche-Orient et dans quelques pays africains, avec une référence au "Synode pour l'Afrique" qui se déroule actuellement au Vatican, le dialogue interreligieux et les changements climatiques dans la perspective du sommet de Copenhague. A quoi s'ajoute l'Encyclique "Caritas in Veritate", son influence positive et son contexte en ce qui concerne la crise économique et les nouvelles règles à établir pour la bonne marche de l'économie, spécialement à l'égard des pays les plus pauvres.

L'analyse de texte, des données de cette rencontre, révèle une connivence morbide qui se prépare et qui se poursuit d'ailleurs depuis des années, car le mot "dialogue" dans le vocabulaire vaticanais désigne : gagner du temps jusqu'à ce que l'évangélisation du monde ait lieu, doucement et sans réactions (cf. le texte Dialogue et Annonce, qui date du 20/6/1991). C'est un document du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux et de la Congrégation pour l'Evangélisation des peuples, - deux Institutions formées à la suite de Vatican II, pour mettre en voie de réalisation, les décrets promulgués par le Concile.

Ce décret d'évangéliser le monde, passé d'abord en sourdine, sous l'expression de "faire parvenir l'Evangile à tout le monde" lors du Concile, fut officiellement et franchement annoncé haut et fort, par Jean-Paul II, à Saint-Jacques de Compostelle en 1982. Si personne ne s'intéresse à lire ou à faire les rapprochements entre décrets, textes et évènements, ce n'est pas la faute à Voltaire mais à l'apathie qui se propage partout chez les peuples désabusés, à part les tenants des ficelles…

"La situation au Proche-Orient et dans certains pays africains" sous-entend dans ce contexte là : l'entière éradication du peuple Palestinien, de tous les vestiges islamiques, et l'évangélisation de l'Afrique. Le dossier de la Palestine est tellement mis à nu, et le Jeu malsain ou immonde se mène tellement à découvert qu'il n'est pas lieu ici de surcharger le texte. Le génocide dû aux infractions contre l'humanité et les crimes de guerres perpétués, en décembre-janvier derniers à Gaza, par l'entité sioniste, et qui se poursuit avec cet embargo qu'on laisse traîner de sorte à consommer le reste du génocide, et le non-retour de cinq millions de Palestiniens expulsés, tout ce Jeu inhumain, raciste et diabolique, qui vise à éjecter ce peuple comme étant peu recommandable ou indigne de vivre, nécessite et exige une attitude probe, et non des salamaleks avec échanges de cadeaux, une attitude qui se doit de stopper cette intouchable arrogance sioniste que nul n'ignore. Ce n'est plus deux poids deux mesures que nous affrontons actuellement, mais une complicité visqueuse, gluante et révoltante à la fois, qui porte carrément atteinte à trois grands défunts français, morts et enterrés, qui se nommaient hélas : liberté, égalité, fraternité !

Le faite de placer cette rencontre dans la ligné du "Synode pour l'Afrique", qui se déroule actuellement au Vatican, du 4 au 24 octobre 2009, révèle une obstination insensée à christianiser le monde, puisque ce Synode a comme thème principal : "l'évangélisation de l'Afrique". C'est pourquoi "La bonne voie du dialogue et de la collaboration entre Paris et le Vatican" accuse et met en relief le rôle d'intrigue et de conspiration que joue la France dans ce domaine, une France déjà rabaissée, puisque pour pouvoir déclarer sa laïcité ou la séparation entre la Religion et l'Etat, elle assume les deux tiers des frais de l'évangélisation au Moyen-Orient, fussent-ils en espèce, en matériaux ou en experts-missionnaires sous forme de coopérants, à ne citer que l'exemple du père Roucoux, qui se fit engager dans une des facultés de Lettres à Suez, loin du Caire, pour mener son apprentissage de sape sans être importuné !

Il est écrit claire et nette dans tous les comptes-rendus de cette rencontre, que l'Eglise entend peser sur des sujets actuellement en débat en France, comme la reconnaissance des diplômés des universités chrétiennes, la révision des lois bioéthiques et le travail dominical.

La même manipulation de la raison, l'altération des vérités, de la conscience collective qui se mène sur le plan politique et social, se joue aussi dans le domaine éducationnel en visant l'affaiblissement de l'enseignement républicain au profit de la légalisation de l'enseignement confessionnel. Concession immense qui se préparait sous cape mais qui remonte à la surface avec la ratification du diplôme des études catholiques en cours. Bataille que l'Institution vaticane remporte vaillamment dans sa guerre pour s'accaparer les deux pouvoirs.

A la fin de la rencontre, M. le premier Ministre, parlant de la pauvre laïcité positive, en une phrase fort révélatrice, qui accuse clairement le rôle de la France dans le génocide palestinien et dans l'évangélisation du monde, déclare, comme pour sceller un accord conclu : "Les valeurs que nous situons au cœur d'une laïcité juste et apaisée sont aussi celles que l'Eglise Universelle promeut à travers le monde". C'est-à-dire une parfaite entente ou plutôt une connivence hypocrite entre Matignon et le Vatican. Une parfaite conspiration entre le politique et le religieux pour mener à bien non seulement le génocide des Palestiniens, mais le déracinement des peuples musulmans du continent africain, de leur croyance, de leur culture, de leur patrimoine, de leur vie. Un Accord de honte entre une laïcité effritée, qui se dit juste et apaisée, et une institution rongée, qui parle de miséricorde !

Le lendemain, dimanche 10 octobre, Benoît XVI prie pour que le monde ne soit plus jamais témoins de destruction de masse de vies humaines innocentes semblables à celles des attaques nucléaires contre Hiroshima et Nagasaki. Il est étonnant de voir comment le regard de sa Sainteté s'étend jusqu'aux évènements de la moitié du siècle derniers, et ne voit même pas, ou peut-être n'ose-t-il même pas voir ce qui se passe actuellement sous ses yeux en Afghanistan, en Iraq, en Palestine usurpée et en Afrique. Pour ne rien dire de l'Holocauste de Gaza-Palestine, qui se déroule devant l'ignoble mutisme de toute la société internationale, avec la complicité de tous les dirigeants, quelques honnêtes personnes à part, qui ont au moins le courage de protester.

Cette guerre de religion, cette guerre idéologique et culturelle, avec son arrière-fond de colonisation, qui se mène sous différentes formes depuis l'expansion de l'Islam jusqu'à nos jours, avec les dizaines ou centaines de millions de morts qui parsèment son parcourt, n'est-il pas temps d'y mettre fin ? Cette guerre tenace menée pour imposer une religion montée de toutes pièces, à travers les Conciles, dont le nombre de contradictions dépasse celui des paroles ; une religion dont Jésus ignore tout de ses dogmes et ses pratiques. Car en fait, c'est une lutte entre l'Unicité de Dieu et l'idolâtrie ou le polythéisme fétichiste, imposé depuis le IVe siècle. Une longue trajectoire pour profaner le sacré, notre sacré, l'Islam et toute sa culture, qui non seulement représentent les vraies racines de l'Europe, mais aussi les assises de la Renaissance, que vos Institutions ont fallacieusement éliminé l'apport, pour faire remonter les sources de la Civilisation à la Grèce et aux Romains, biffant d'un trait rancunier tout l'apport de l'Egypte Ancienne, d'où s'élança le vrai flambeau de la Civilisation internationale que l'Islam, plus tard, véhicula brillamment pendant dix siècles.

Profaner le sacré et sacraliser le profane pour nous ravaler au rang de bête de somme. Tel est le travail accompli et qui se continue obstinément. N'est-il pas temps que tous ces meneurs de catastrophes comprennes que cette Terre n'est pas une propriété personnelle, qu'elle appartient à tous les êtres humains qui ont droit de cité, droit de vie et droit de liberté ?

Puisse sa Sainteté, et tous les meneurs du Jeu qui se mène, saisir que le linceul n'a pas de poches, et ne demeure comme postérité, de tout être humain, que le bien gratuit qu'il a fait de tout cœur pour le bien être de son prochain.


12.10.2009

 

Dr.Zeinab
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